Dans la chambre à coucher, il y avait une couchette en hêtre, un guéridon, un bureau, un secrétaire, un fauteuil, deux bergères, trois chaises en bois doré ; sur la cheminée, une assez grande glace ; aux murs, une dizaine d’estampes représentant des paysages ou des portraits[1].
Mme de Pompadour était impérieuse. Elle n’avait qu’un siège dans sa chambre ; ceux qui la visitaient devaient rester debout ; quand ils étaient d’un rang trop élevé pour être reçus avec aussi peu d’égards, elle se tenait elle-même debout. Envers son médecin, elle était exigeante ; sa santé était délicate ; elle avait souvent des migraines et gardait alors le lit.
« Quesnay, dit le marquis de Mirabeau[2], ne pouvait quitter son poste, ni jour, ni nuit. Quand plus tard il venait chez moi, Mme de Pompadour le descendait à ma porte pour deux heures dans les voyages qu’elle faisait à Paris, et c’était tout[3] ». Dans ces voyages,
- ↑ Couard-Luys, Lieu du décès de François Quesnay.
- ↑ Lettre à son frère, dans Loménie, Les Mirabeau.
- ↑ Un mot de Mme du Hausset permettait toutefois de supposer que Quesnay avait un logement à Paris, où il recevait du monde. Ce renseignement est confirmé dans l’Enfance et la Jeunesse de Du Pont de Nemours racontées par lui-même, 1906.