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chirurgicales ; les médecins n’ont pas songé qu’en renonçant aux opérations et aux pansements, ils ont renoncé par cela même à s’occuper de ce genre de maladies.

» Doit-on décider que les chirurgiens se borneront à soigner les maladies externes ? Mais comment les distinguer des maladies internes ? Où commencera et où finira la division ? »

En réalité, conclut Quesnay, ce que l’on a partagé, c’est l’exercice de l’art de guérir et non la science ; le médecin est obligé d’être chirurgien et le chirurgien d’être médecin. Pratiquement, en empêchant les chirurgiens d’exercer la médecine, on empêche les malades de se faire soigner.

« Les hommes peu fortunés appellent les chirurgiens pour les secourir dans les maladies internes. Est-ce la nécessité qui veut cela ou doit-on l’imputer à l’intrigue et à l’avidité des chirurgiens ? Chez le menu peuple, s’exerce une médecine très simple et peut-être la meilleure, qui consiste dans l’administration de la saignée, d’une tisane, de quelques purgatifs et de très peu d’autres remèdes. Les chirurgiens font les saignées