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l’accentua encore en disant : « Tous les hommes sont remplis de préjugés sur les professions savantes qu’ils n’ont point étudiées et l’ignorance peut suggérer des opinions très dangereuses dans les décisions où il s’agit d’une multitude innombrable d’hommes ».

Quesnay admet en conséquence que les professions médicales doivent être réglementées, mais en exigeant des conditions d’aptitude des professionnels et non en délimitant le domaine de chaque profession.

« Les chirurgiens ont à faire deux sortes d’opérations, explique-t-il, les opérations parfaitement réglées, telles qu’on pourrait les faire sur le cadavre, mais qui sont en petit nombre, les opérations qui ne se ressemblent jamais exactement et qui sont les plus nombreuses. Pour les premières, l’habileté de main peut suffire ; pour les autres, l’étendue de la capacité dans l’art d’opérer consiste dans l’étendue du savoir, de sorte qu’il est impossible, dans la plupart des cas, de faire des opérations sans être en état de soigner les maladies. Il est clair que les chirurgiens doivent pouvoir soigner les maladies