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préjugés de race n’existait pas pour lui et la préférence lui était acquise pour toutes les commissions maritimes, tous les transports, tous les passagers de la localité. C’est l’homme obligeant par excellence : c’était l’ami de tous, et il a fallu le vent destructeur de la politique pour tarir les sources de tant de bienveillance réciproque et de prospérités. »

Quels noms donner aux calomniateurs de tels hommes, et combien n’est pas regrettable l’erreur des magistrats qui ont fortifié la calomnie en les détenant pendant une année entière d’instruction !

Quant à M. Adrien Guercy, riche propriétaire et commerçant, père de deux filles élevées à grands frais en Europe, voici ses titres qui, produits à l’audience par son habile défenseur, Me Percin, n’ont pu être contestés.

Comme incendiaire :

En 1833, concours à l’extinction de l’incendie de la maison veuve Marquet.

En 1831, idem, de la boulangerie Grinchaud.

En 1835, idem, de la maison veuve Petit.

En 1840, idem, de la maison de mademoiselle Reinette.

En 1841, idem, de la pharmacie Napius.

En 1847, idem, de la maison Al. Ramsey.

En 1849, idem, de la maison Joseph Mathias.

En 1849, idem, de la maison Arribaud.

Comme ennemi des blancs :

En 1819, secours à l’incendie de la maison de M. Bardou, négociant-colon, chez qui il escalade une fenêtre pour arracher aux flammes madame Bardou et ses enfants.

Comme assassin :

En 1831, il sauve mademoiselle Adèle, aujourd’hui madame Castera, dans une partie de rivière.

En 1833, il sauve mademoiselle Joséphine, enfant de douze ans, qui se noyait.

En 1844, il sauve la fille de M. Grenadin, tombée dans un puits.

Comme anarchiste :

En 1843, concours prêté à l’administration de la mairie provisoire à l’époque du tremblement de terre.