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— Les colons de tête faible sont arrivés à se croire réellement d’une race supérieure. — Prérogatives du bouvier blanc. — Lois avilissantes contre les sang mêlés. — Les créoles ne sont nullement responsables des vices de leur société. — La religion catholique elle-même a entretenu le préjugé. — Lettres de blanc
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CHAPITRE XIV. — de la classe de couleur, esprit de vol attribué aux nègres. — Le préjugé de couleur est aussi vivace que jamais. — Charivari à un blanc qui se marie avec une demoiselle sang mêlée. — Rivalité actuelle et haine des deux classes. — Division de la propriété coloniale entre les blancs et les libres. — Causes de la pauvreté et des mauvaises mœurs des sang mêlés. — Les savonnettes à vilain blanchissent bien réellement. — Femmes de couleur. — Elles n’ont presqu’aucun moyen d’existence honnête. — Il est faux que les nègres soient voleurs. — État des prisons. — Les blancs s’opposent à toute expansion de lumières dont pourraient profiter les libres. — Éducation. — Le couvent des dames de Saint-Joseph et l’hospice des orphelins sont fermés à la classe de couleur. — Lâche faiblesse des autorités. — Les sang-mêlés n’ont pas moins de préjugés que les blancs contre les nègres. — Conduite peu digne, maladroite et coupable de la classe de couleur. 
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CHAPITRE XV. — le préjugé de couleur se perdra dans la liberté ; les deux races s’assimileront. — Le préjugé de couleur n’est rien par lui-même, il disparaîtra avec l’esclavage qui l’a fait naître. — Il se modifie déjà dans les îles anglaises. — Familles libres distinguées. — La classe de couleur s’améliore depuis qu’elle possède des droits politiques. — La liberté moralise. — Les mariages de fusion nombreux au commencement des colonies. — L’antipathie des femmes blanches pour les nègres est un mensonge. — Mulâtres nés de demoiselles blanches. — L’amalgame futur des deux races est écrit dans la similitude de leur espèce. — Les Antilles formeront un jour une confédération indépendante. 
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CHAPITRE XVI. — l’administration. — Les gouverneurs de nos colonies ne remplissent pas leur devoir. — L’administration est solidaire de la moitié des fautes et crimes qui se commettent dans les îles. — La magistrature coloniale. — Justice blanche. — M. Maraist, procureur du roi dans l’affaire Mahaudière. — Un colon jugeant des nègre et des sangs mêlés, est juge dans sa propre cause. — Les vieilles ordonnances elles-mêmes interdisaient à tous fonctionnaires et employés de posséder ou de se marier aux colonies. — Les tergiversations du gouvernement métropolitain entretiennent les résistances créoles. — Les esclaves de l’État sont moins bien traités que ceux de beaucoup de colons. — Épave vendue en 1838. — Inutilité des petites réformes. — Plusieurs des principaux fonctionnaires des îles sont hostiles à l’émancipation. 
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