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indolente aujourd’hui, fut un des sièges les plus actifs de la régénération européenne.

Nous n’avons pas craint d’entrer dans la discussion, nous n’avons fui devant aucune objection, et par bonheur la tâche était facile, il n’y fallait que la vérité et une observation calme des choses. Mais cependant, qu’on le sache, tout en discutant nous n’abandonnons rien du principe souverain, et nous disons : S’il est vrai que les colonies ne se puissent maintenir qu’avec Le travail forcé, il faut les abandonner à l’état sauvage prédit, car cet état n’est un malheur que pour ceux qui s’y livrent, tandis que le travail forcé est un malheur pour ceux qu’il écrase et un crime pour ceux qui l’ordonnent. Le sauvage, un siècle ou l’autre peut naître à la civilisation, l’esclave ne le pourra jamais ; le sauvage est rayé du livre de la destinée humaine pour un temps, l’esclave pour toujours !


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