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pantalons qu’ils en font sont parfaits et ne déshonoreraient pas une manufacture anglaise. Nous avons vu aussi des bonnets qui ne sont qu’à l’usage des femmes. C’est un tissu de coton entremêlé de soie, et d’un travail exquis ».

Dans son journal du voyage de 1832, où les intrépides Lander périrent si fatalement, M. Laird ne présente pas les Nègres sous un jour moins heureux. — Les Anglais remontent le fleuve du Nun et le Niger, dont ils trouvent les bords peuplés de villes et de villages. Au dessous d’Eboé, où se récolte particulièrement l’huile de palmier, ils trouvent Attah, placée avec un discernement parfait à l’entrée de la vallée du Niger, puis, en remontant le Niger, la ville Bocqua où, tous les dix jours se tient sur un banc de sable une foire qui dure trois jours et à laquelle se rendent des milliers de marchands.

« Les rives du fleuve à l’embouchure du Shary qui vient se verser dans le Niger sont couvertes de villes et de villages ; j’en ai pu compter sept du lieu où nous étions. Entre Eboé et le confluent des fleuves, il ne peut y en avoir moins de quarante. Sous