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vail, mais souvent encore « louaient volontiers le temps dont la loi leur accordait la disposition. » On trouvera ces rapports dans deux brochures que M. Zachary Macauley, l’infatigable ami que les Noirs viennent de perdre, a publié en 1836, sur les résultats du bill[1]. Nous renonçons à en présenter ici des extraits, il est trop facile de les consulter. Ce que nous pouvons dire, c’est que tout y est selon nos vœux. Il était impossible qu’un changement aussi capital, une mesure transitoire à laquelle on a reconnu de si grands inconvénients, ne jetassent pas d’abord quelque perturbation, mais l’effervescence a été bientôt calmée ; les rares accidents malheureux de ce grand acte, qui fera dans l’histoire tant d’honneur à l’Angleterre, n’ont pas même été ce qu’il fallait craindre, et encore doit-on souvent les attribuer au mauvais vouloir des planteurs ou des gérants, qui ont une peine incroyable à regarder leurs anciens

  1. Détails sur l’émancipation des esclaves dans les colonies anglaises pendant les années 1834 et 1835, tirés des documents officiels présentés au parlement anglais et imprimés par son ordre, 1836. Suite des détails, 1836.