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A COADJUTEUR,
C’EST TOUT DIRE.


Oui, Monseigneur,




Votre nom seul porte avec soi tous les titres et tous les éloges que l’on peut donner aux personnes les plus illustres de notre siècle. Il fera passer mon livre pour bon, quelque méchant qu’il puisse être ; et ceux même qui trouveront que je le pouvais mieux faire y seront contraints d’avouer que je ne le pouvois mieux dédier. Quand l’honneur que vous me faites de m’aimer, que vous m’avez témoigné par tant de bontés et tant de visites, ne porterait pas mon inclination à rechercher soigneusement les moyens de vous plaire, elle s’y porterait d’elle-même. Aussi vous ai-je destiné mon Roman, dès le tems que j’eus l’honneur de vous en lire le commencement, qui ne vous déplut pas. C’est ce qui m’a encouragé à l’achever plus que toute autre chose, et ce qui m’empêche de rougir en vous faisant un si mauvais présent. Si vous le recevez pour plus qu’il ne vaut, ou si la moindre partie vous en plaît, je ne me changerais pas pour le plus dispos homme de France. Mais,