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Aussi bien, il nous faut déguerpir de la place,
Voici notre vieillard.



Scène VI

DOM COSME, STEFANIE, LOUIZE, OLIVARÈS.
D. Cosme.

Voici notre vieillard.J’ai de votre disgrace
Beaucoup de déplaisir, et suis fort étonné
De l’important avis que vous m’avez donné.

Stefanie.

Je vous apporte ici sa trompeuse promesse :
Dans l’oubli de moi-même, où me met ma tristesse,
Je ne m’avisois pas de vous la faire voir.

D. Cosme.

Donnez.

Louize, à Olivarès tout bas.

Donnez.C’est ce papier que Merlin laissa choir,
Le valet de dom Sanche.

Stefanie qui l’entend, lui dit aussi tout bas.

Le valet de dom Sanche.Et c’est par là, Louize,
Que tu verras bientôt ta maîtresse marquize.

Louize Dom Cosme lit.

Mais si l’on va savoir que vous ne soyez pas
La fille du vieillard, la machine est à bas :
C’est à vous d’y penser.

Stefanie.

C’est à vous d’y penser.Mon dieu, laisse-moi faire.

Olivarès.

Elle va s’attirer quelque méchante affaire,
Et nous faire donner quelques mauvais présens.

D. Cosme.

C’est une lettre écrite en termes fort plaisans.