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Je me plains justement de votre procédé.
Dom Blaize.

D. Blaize.

Dom Blaize.Et parbleu bon, je suis réprimandé.
Je n’eusse jamais cru qu’un doux à triple étage,
De se mettre en colére eût jamais le courage.

D. Cosme.

Il n’entre point chez moi de semblable gibier,
C’est me faire une offense, et c’est me décrier.

D. Blaize.

Mais que je sache donc, dom Cosme, je vous prie,
Et ce qui vous offense, et ce qui me décrie.

D. Cosme.

Vous manquez de respect à ma fille.

D. Blaize.

Vous manquez de respect à ma fille.Êtes-vous
Parfois capricieux, vous autres esprits doux ?

Blanche.

Mon pére a grand sujet de trouver fort étrange…

D. Blaize.

Quand est du temps présent, vous vous tairez, bel ange !
Et quand est du futur, bel ange, vous saurez
Que vous me plairez fort, lorsque vous vous tairez.
Mais enfin sachons donc ce que vous voulez dire.

D. Cosme.

Que lorsque vous aurez un légitime empire
Sur Blanche, qu’elle aura bien souvent à souffrir
De pareils déplaisirs.

D. Blaize.

De pareils déplaisirs.Que je puisse mourir,
Si dom Cosme ne croit que j’ai fait en cachette
Entrer dans sa maison quelque amitié secrette.
Mon frére, allez après.

D. Sanche.

Mon frére, allez après.J’y cours.