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Japhet et Foucaral ne branlent point.
foucaral.

                                                  On m’en a fait de même.
Le bourreau qui me frappe est d’une force extrême.

d. japhet.

Et celui qui me frappe est un hardi frappeur.

foucaral.

Monsieur, si vous vouliez, je crirois au voleur.

d. japhet.

Ne gâtons rien.

foucaral.

                                  Morbleu ! cependant l’on me gâte.

d. japhet.

Le lutin qui me bat, n’a pas beaucoup de hâte,
Il frappe posément.

foucaral.

                                Oui bien, ce dites-vous,
On m’a déjà donné plus de deux mille coups.

d. japhet.

Ouf, messieurs les frappeurs, je défends le visage.

foucaral.

Ma foi, je vais crier.

d. japhet.

                                         Foucaral, soyez sage.

foucaral.

Je ne le suis que trop, pour le bien de mon dos.

d. japhet.

Pour sauver le visage aux dépens de nos os,
Mettons-nous ventre à ventre, et face contre face.

foucaral.

Où diable vous trouver ?

d. japhet. Ils sont joints.

                                       Maintenant que l’on fasse
Tout ce que l’on voudra.