Nous sommes loin encor d’où repose ma joie ;
Pour gagner mon argent ; avant qu’on les renvoie,
Ils chanteront les vers que je fis l’autre jour
Sur le feu violent de mon brûlant amour :
Quant à moi, de tout tems j’aime la symphonie,
Et tiens que des bons vers les beaux airs sont la vie :
Chantez, musiciens ; mais non, ne chantez pas,
Foucaral a raison, retournez sur vos pas ;
Ma musique pourroit être ici scandaleuse :
Écoute les doux fruits de ma vertu amoureuse.
Amour Nabot,
Qui du jabot,
De dom Japhet,
As fait
Une ardente fournaise ;
Hélas ! hélas !
Je suis bien las
D’être rempli de braise.
Ton feu grégeois
M’a fait pantois,
Et dans mon pis
A mis
Une essence de braise.
Bon dieu ! bon dieu !
Le cœur en feu,
Peut-on être à son aise ?
Qu’en dis-tu, Foucaral ? n’ai-je pas bien rimé ?
Ces mots nabot, jabot et pantois m’ont charmé.
Je pourrois bien demain après la jouissance,
Ainsi que de raison, produire quelque stance.
Hà ! chien de Foucaral, pourquoi me frappes-tu ?
Qui, moi ! je viens aussi, ma foi, d’être battu.
On redouble sur moi.