Se pouvoit éviter sans ce prince des fous.
Je veux ici l’attendre et le rouer de coups,
Pour me faire raison du mal qu’il me procure ;
L’exploit m’en est facile en une nuit obscure :
Retire-toi, Marine, ou bien demeure ici,
Pour voir transir de peur un fou d’amour transi.
Léonore m’attend ; foin ! ma bougie est morte,
Je pourrois bien heurter mon nez à quelque porte ;
Peste soit de l’amour !
Nos fous viendront bientôt.
Je m’en vais étriller Foucaral comme il faut.
Les voici.
Scène III.
Cette nuit est noire comme un diable.
Elle est à mon dessein d’autant plus favorable.
Et pour moi, j’en ferai d’autant plus de faux-pas.
Pour te dire le vrai, la nuit ne me plaît pas :
Mais en cas d’employer une échelle de soie,
On peut bien hasarder quelque chose.
Avec joie.
Je pourrois hasarder quelques coups de bâton,
S’il étoit question de tâter un téton.