Vous revoir, c’est manquer à ce que je me dois,
Et peu faire pour vous, mais beaucoup contre moi.
Emméne-le, Lizette.
Et si vous devenez notre amoureux esclave,
Comme vous en avez tout-à-fait la façon,
Sachez qu’un jeune cœur n’est pas toujours glaçon,
Que Lizette vous peut servir, et que Lizette
A pour vous dans son ame une estime parfaite.
Si c’était l’offenser que l’aimer ardemment,
Elle m’auroit traité trop peu cruellement ;
Mais si c’est de l’amour que les dieux nous demandent,
Si c’est par nos respects qu’à nos vœux ils se rendent
Doit-elle recevoir d’un œil si rigoureux,
Et mes respects soumis, et mes soins amoureux ?
Lizette ! hâte-toi, veux-tu donc que mon pére
Le trouve ?
Allons, monsieur.
Ô dieu, qu’elle est sévére !
J’entends monsieur qui vient ; vîte, cachez-vous là.
Lizette ! quel malheur !
Ne craignez rien.
Scène V
Ne vous dispensez pas, ma sotte valetaille,
En un jour important comme un jour de bataille ;