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Eh bien ! surintendant des dépêches secrettes,
Qu’as-tu de bon ?



Scène II.

OLIVARÈS, STEFANIE, LOUIZE.
Olivarès.

Qu’as-tu de bon ? Tais-toi, sultane des coquettes.
Je me suis informé, comme vous m’aviez dit,
Du logis de dom Sanche, et je sais comme il vit,
Et que pour le servir, il n’a qu’une personne :
Mais on m’a dit de plus, et c’est ce qui m’étonne,
Que son appartement, dont je me suis enquis,
Étoit l’appartement de même marquis,
De ce dom Blaize Pol qu’on attend de Castille.

Stefanie.

Eh bien ! c’est un matois, un petit noble, un drille,
Vois-tu ! je me connois en gens de qualité.

Olivarès.

En sortant de chez lui, je l’ai trouvé botté.

Louize.

Et moi je l’apperçois.

Stefanie.

Et moi je l’apperçois.Mon bonheur me l’amene.

Louize.

D’où vient-il si matin ?

Stefanie.

D’où vient-il si matin ? Il faut que je l’apprenne,
Cachons-nous.