Page:Scapin maquereau, drame en deux actes par M. Albert Glatigny.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

PROLOGUE




Le besoin se faisait sentir d’un nouvel art
Que nul encor n’avait prévu, même Ballard,
Régisseur dans les temps anciens du Vaudeville.
On affiche parfois, sur les murs de la ville,
Que l’on vient de jouer un ouvrage important
Qui doit émerveiller jusqu’au moindre portant
De coulisse ; mais bah ! quand la toile se lève.
Tout prestige fout le — camp ainsi qu’en un rêve,
Et le truc que Thierry pour nous plaire employa,
Aboutit, à la fin, aux œuvres de Laya…
Cet ordre nous emmerde, et moi, Polichinelle,
Je déclare, de ma — voix la plus solennelle,
Que je veux mettre fin à tout cela. — Seigneurs,
Nous sommes gens de goût, et non pas des saigneurs
De bœufs, comme on en voit aux portes de Montmartre ;
Nous nous habillons tous de velours et de martre,
Et le soir, entre deux londrès bien allumés,
Nous récitons les vers des maîtres renommés.