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58 DELIE. Et l ’Archierfuit aux yeulx de ma Maijirejffi, A qui le Dieu crie plain de trifiejje, leveulxy Venus y tonfilZy qui à mefpris. Délie fuis y dit elle, & non DéeJJe : Prendre cuydoisy dit il^ mais iefuis pris. CXXI. Tu celle fus y qui m’obligeas première En vnfeul corps a mille Créanciers : Tu celle fus y qui caufas la lumière. Dont mes foufpirs furent les Encenciers. Mais vous y Souciz, prodigues defpencier s De paix tranquille y Ù* vie accouflumée. Mettes la flambe en mon ame allumée. Par qui le Cœurfouffreji grandz difcordz, Qu’après le feu eJlainSe la fumée Viura le mal, auoir perdu le Corps. CXXII. De ces haultz Montz iettant sur toy ma veue, le voy les Cieulx auec moy larmoier : Des Bois vmbreux ie sens a l’impourueue. Comme les Bledz, ma pensée vndoier. En tel espoir me fait ores ploier. Duquel bien tosi elle seule me priue. Car a tout bruyt croyant que lon arriue, I'apperçoy cler, que promesses me fuyent. O fol desir, qui veult par raison viue, Que foy habite, ou les Ventz legers bruyent. cxxiij.