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)o DELIE. Qjie de ma foy plainement elle abufe, Cefte me foit, dy te, dernière exeufe : Plus te ne veulx d’elle aukun bien chercher. L’ay te iuré ! foubdain te m’en accufe. Et, maulgré moy, il mefault cheuecher, LVIII. Q^tand i’apperceu auferain defesyeulx L’air efclarcy défi longue tempefle, là tout empeinél au prouffit de mon mieulx, Comme vn vainqueur d’honorable conquefte^ le commençay a efleuer la tefte : Et lors le Lac de mes notultes ioyes Reftangna tout^ voire dehors fes voyes Ajfesplus loing, qu’onques nefeit iadis. Dont mes penfers guidez par leurs MStioyes, Se paonnoient tous en leur hauh Paradis. LIX. Taire, ou parler soit permis à chacun, Qui libre arbitre a sa volonté lie. Mais s’il advient, qu’entre plusieurs quelqu'un Te dise : Dame, ou ton Amant s'oublie, Ou de la Lune il feint ce nom Délie Pour te montrer, comme elle, être muable : Soit loin de toi tel nom vitupérable, Et vienne à qui un tel mal nous procure. Car je te cèle en ce surnom louable, Pour ce qu’en moi tu luis la nuit obscure. Ix.