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UN RENARD

aucun naturaliste, peu occupé à mon service, et qui, dans ces moments-là, pour faire quelque chose, faisait semblant de remettre à un niveau encore plus exact les livres symétriquement rangés de ma bibliothèque.

La postérité s’étonnera peut-être d’apprendre que j’avais une bibliothèque, mais elle aura d’ailleurs à s’étonner de tant de choses, que j’espère qu’elle ne s’occupera de cela qu’à ses moments perdus, s’il lui en reste.

L’être qui m’interpellait ainsi se serait peut-être appelé autrefois un génie familier ; mais par le temps qui court, bien que les génies ne soient pas rares, ils n’ont garde d’être familiers, et nous cherchons un autre nom à celui-ci, si vous voulez bien le permettre.

— Ma foi ! vous avez tort, répéta-t-il.

— Comment ! repris-je avec indignation, l’amour du paradoxe qu’on vous a si souvent reproché, vous entraîne-