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GUIDE-ÂNE

— J’ai, dit alors le baron Cerceau, un élève d’une grande intelligence qui répète admirablement ce qu’on lui apprend ; nous nommons cette espèce d’écrivain un vulgarisateur…

— Et nous un Perroquet, dit le journaliste.

— Ces gens rendent de vrais services aux sciences, ils les expliquent et savent se faire comprendre des ignorants.

— Ils sont de plain-pied avec eux, répondit le journaliste.

— Eh bien ! il se fera le plus grand plaisir d’étudier la théorie des Instincts Comparés et de la coordonner avec l’Anatomie Comparée et avec la Géologie ; car, en science, tout se tient.

— Tenons-nous donc, dit Marmus en prenant la main du baron Cerceau et lui manifestant le plaisir qu’il avait de se rencontrer avec le plus grand, le plus illustre des naturalistes.

Le ministre promit alors sur les fonds destinés à l’encouragement des sciences, des lettres et des arts une somme assez importante à l’illustre Marmus, qui dut recevoir auparavant la croix de la Légion d’Honneur. La société de géographie, jalouse d’imiter le gouvernement, offrit à Marmus un prix de dix mille francs pour son voyage aux montagnes de la Lune. Par le conseil de son ami le journaliste, mon maître rédigeait, d’après tous les voyages précédents en Afrique, une relation de son voyage. Il fut reçu membre de la société géographique.