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LES ANIMAUX MÉDECINS.

Nous prions les personnes qui auraient des nouvelles de Médor de ne pas nous en donner. Les Animaux, toujours occupés aux préliminaires de la liberté, n’ont pu fonder de salles d’asile, ni d’hospices. — Ne pouvant secourir notre semblable, nous ne voulons pas en entendre parler. Ce serait encore là de l’humanité, si nous en croyions les Hommes, ces monstres qui s’étouffent et se dévorent les uns les autres, et qui ont osé écrire, je ne sais où, par une hypocrisie détestable : « Après un baiser à ceux qu’on aime, rien n’est plus doux qu’une larme à ceux qui nous ont aimé. »

Pierre Bernard