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D’UN PAPILLON

d’anneaux précieux, des ailes plus belles que les miennes peut-être, pour franchir les airs et voler avec moi. »

Et j’aperçus, posée sur la pointe d’un Roseau, et doucement balancée par le vent, une gracieuse Demoiselle aux vives allures.

« Je te présente ma fiancée, me dit-il.

— Quoi ! m’écriai-je, les choses en sont-elles déjà là ?

— Déjà ? repartit la Demoiselle ; nos ombres ont grandi, et ces Glaïeuls se sont fermés depuis que nous nous connaissons. Il m’a dit que j’étais belle, et je l’ai aimé aussitôt pour sa franchise et pour sa beauté.

— Hélas ! Mademoiselle, lui répondis-je, s’il faut se ressembler pour se marier, mariez-vous, et soyez heureux. Je n’ai pas encore pris parti contre le mariage. »