jardins arrosés par des cours d’eau[1]. Jésus lui-même est un ansar, car il a prédit le prophète arabe, comme nous le verrons au chapitre sixième.
Jésus a-t-il fourni au Coran certaines pensées, que l’on peut comparer à certains versets ? La chose est douteuse, nous ne saurions ni affirmer ni nier, car il est possible que telle parole de l’Évangile soit devenue un proverbe. À tout risque voici les deux plus frappants des rapprochements que l’on a faits :
Le Coran : « Faites-vous l’aumône au grand jour ? C’est louable ; la faites-vous secrètement et secourez-vous les pauvres ? Cela vous profitera encore davantage. Une telle conduite fera effacer vos péchés. Dieu est instruit de ce que vous faites »[2]. — L’Évangile : « Quand vous faites l’aumône, que votre main gauche ne sache point ce que fait votre main droite, afin que votre aumône reste secrète ; et votre Père, qui voit ce qui se passe dans le secret, vous récompensera publiquement »[3].
Le Coran : « Que de créatures dans ce monde qui ne prennent aucun soin de leur nourriture ! C’est Dieu qui les nourrit, comme il vous nourrit, lui qui entend et sait tout »[4]. — L’Évangile : « Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier, c’est Dieu qui les nourrit »[5].
Ces rapprochements et quelques autres[6] supportent l’examen, mais ne s’imposent pas avec évidence.