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INFANTERIE ET CAVALERIE 

MATHIAS. Bon ! il embrouille maintenant la fenôtreet les bouquets... Voyons, Simon ! du sang-froid, mon ami !... Tu sais bien que c’est moi qui menais Charlotte, tous les lundis, au bal. SIMON. Mais non, puisque c’est moi qui la conduisais tous les dimanches, à la comédie... Que diable ! Raisonnons, Mathias ! MATHIAS. C’est ça, raisonnons. Us boÎTtnt de plai en plot. SIMON. Et suis bien mon raisonnement : Les femmes n’aiment que les beaux hommes, n’est-ce pas ? MATHIAS. Eh bien ? SIMON, arec dédain. Eh bien ! tu n’as jamais été un bel homme, toi. MATHIAS, Je n*ai jamais été bel homme, bel homme, c’est possible ; mais j’avais mes agréments. D’abord les femmes m’ont tou jours trouvé... de la conversation. SIMON. Des bétisesl... Les femmes n’ont jamais aimé des poussecailloux de fantassins comme toi. MATHIAS, se fâchant. Pousse-cailloux ! Mais c’est avec ces pousse-cailloux-là que Napoléon a fait le tour de l’Europe, et sans passe-port, mon vieux. S’il n’avait eu, pour lui frayer son chemin, que des poulets d’Inde comme vous autres, il n’aurait seulement pas dépassé Vaugirard !... Pousse-cailloux ! -> SIMON, blessé an eœnr. Ta offenses mon arme, sargent.