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46 INFANTERIE ET CAVALERIE

voit bien clair pour quinze sous ; on mange pour le reste.. • Eh bien oui, mais en sortant de là, y’ià qu’il me prend un remords. ^ Comment, vieil égoïste, que je me disais, tu fais comme Qa des débauches tout seuil c’est vilain, ça !... Le fait est que c’était vilain... Et je me bougonnais en descendant la rue du Bouloy, quand j’aperçois, auprès d’un épicier, trois petits ramoneurs en contemplation devant un tonneau de figues sèches... — Paraît qu’on aime les figues ? que je dis comme ça, sans avoir l’air. — Ahl ouf, monchieur l’invalide, répond le plus petit de la bande. — Eh bien ! emplissez vos poches, mes enfants..., et que ça déborde... Ils ne se le font pas dire deux fois... Je les aide moi-même au dégât, — je prenais de la main droite, pendant que je payais de la main gauche.... sans compter. SUION.

C’est juste, puisqu’il est écrit que la main gauche ne doit pas savoir ce que donne la Inain droite. I^ remplit les Terres.

MATHUS.

Ahl répicier a compté, lui ; c’était son affaire à c’t homme !. . Eh bien ! tu me croiras si tu voudras, mais il fallait ces figues-là pour faire passer mon dîner... Et je m’en suis été fier comme un préfet en tournée. Seulement, en rentrant chez moi, — j’avais plus le sou. SIMON.

Tu te ruineras, prodigue !... à ta santé !... UATHIAS.

À la tienne, mon vieux. (lu boirent) Gentille eau-de-vie que tu as là.

SIMON.

C’est un cadeau de mon ex-capitaine... A sa mémoire ! (ils trinquent et boivent.) Ou uo boit co uanau-là qu’avoc dos amis, des lapins qui ont vu le soleil d’Austerlitz... Yoilà un beau jour*