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226 LE CHAPEAU CHINOIS

panni nous, cet instrument qui fit les délices de nos pères avait nom jadis r la chapeau Mnois ! je conclus que la disparition radicale dii chapeau chinois en France nous oblige à décliner, quoique à regret, Thonneur de cette interprétation. »

Ce discours avait plongé Tauditoire dans cet état que les physiologistes appellent Tétat comateux !... — Le chapeau chinois I ! — Les plus anciens se souvenaient à peine de l’avoir entendu dans leur enfance. Mais il leur eût été difficile aujourd’hui de préciser même sa forme. — Tout à coup une voix articula ces paroles inespérées : c Permettez, je crois que j’en connais un. » Toutes les tôtes se retournèrent ; le chef d’orchestre se dressa d’un bond : « Quia parlé ? » — « Moi, les cymbales, » répondit la voix. — L’instant d’après les cymbale» — car c’étaient ettesl— étaient sur la scène entomnées, adulées, et pressées de vives interrogations. — € Oui, continuaient-elles, je oonnais un vieux professeur de chapeau chinois passé maître en sou art, et je sais qu'il existeencorel > Ce ne fut qu’un crii Les cymbales apparurent commeuir sauveur I Le dief^d’orchestre embrassa son jeune séide (car : les cymbales étaient jeuves enoore !) Les trombones attendris rencouregeaient de leiav seurires ! une contre4raBse lui détaehacm coup^d’onl envieux ; la caisse se frottait les- mains» ~« It ira Mn  »«gronnnelait^Ue. Bref, en cet instant rapide, les cymbales connurent la gloire ! Séance tenante, une députation qu’elles précédèrent sertit de l’Opéra, se dirigeant vers les BatignoDes, dans les profondeurs desquelles devait s’être retiré, loin du bruit» l’austère virtuose. On arriva. — S’enquérir du vietiiard^ gravir ses neuf étages, se suspendre à la patte pelée de sa sonnette, et attendre en souflBant sur le palier fut pour les’ ambassadeurs l’àl^aire d’un ctind’œfL

Soudain tous se découvrirent^ : un bomme d*aspect vénérable, au visage entouré de cheveux argentés^iui tombaienl en longues bou^s sur ses épaules» se tenait debout sur le seuil et paraissait convier les visiteurs à pénétrer’ dans son