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termes plus exacts, achat des services productifs que peut rendre un capital.

Le capitaliste qui reçoit un intérêt, cède ses droits au profit que son capital peut faire ; il renonce aux services productifs que son capital peut rendre pendant tout le temps où il est prêté.

L’entrepreneur qui emprunte, gagne ou perd sur l’intérêt payé, selon qu’il tire du capital des profits supérieurs ou inférieurs à cet intérêt.

L’intérêt d’un capital prêté peut, presque toujours, se décomposer en deux parts ; l’une qui représente et qui paie le service que peut rendre le capital comme instrument de production : c’est l’intérêt proprement dit ; l’autre, qui représente le risque que le prêteur court de ne pas rentrer dans son capital : c’est une espèce de prime d’assurance. »

La rareté des capitaux disponibles, l’abondance des emplois lucratifs et sûrs, tendent à faire hausser le taux de l’intérêt proprement dit. Les circonstances contraires tendent à le baisser.