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Fermage. Le fermage est le loyer d’un fonds de terre prêté, ou bien, en termes plus exacts, le prix de l’achat qu’un fermier fait des services productifs d’un fonds de terre pour un temps et à un prix convenu.

Le fermier (en mettant hors de la question les profits de son industrie et ceux de son capital) gagne ou perd sur le fermage, selon que le fonds de terre obtient, pour sa part dans la production, un profit supérieur ou inférieur au fermage.

L’offre des terres à donner à loyer en chaque contrée, est nécessairement bornée, tandis que la demande ne l’est pas nécessairement ; de là naît une concurrence plus grande de la part des fermiers pour prendre des terres à bail, que de celle des propriétaires fonciers pour en donner. Aussi, quand il n’y a pas de raison prépondérante contraire, le taux des fermages se fixe plutôt au-dessus qu’au-dessous du profit réel du fonds de terre.


Fermier. Locataire d’un fonds de terre. Le propriétaire lui cède, moyennant un fermage, le droit de retirer les profits du fonds.

Le fermier fait un marché à forfait sur lequel il gagne si les profits du fonds excèdent le fermage, et où il perd dans le cas contraire.


Fisc. C’est le nom que prend le trésor public, lorsqu’il exerce son action contre le contribuable.


Fonds ; fonds productifs. On peut les distinguer : En fonds industriels, ou fonds de facultés industrielles ; et

En fonds d’instrumens de l’industrie.

Les fonds industriels se composent des facultés indus-