Page:Say - Traité d’économie politique, III, 1826.djvu/303

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ils ne sont capitalistes que lorsque le capital, ou une portion du capital dont ils se servent, leur appartient en propre ; ils sont alors à la fois capitalistes et entrepreneurs.

Ce qui fait la difficulté de la tâche de l’entrepreneur, c’est de créer des produits qui vaillent autant ou plus que leurs frais de production. Du moment qu’ils valent autant, la production est avantageuse ; elle paie tous les services productifs, et par conséquent tous les profits, les revenus des producteurs.

Si les produits valent plus que les frais de production, c’est un surcroît de profit pour l’entrepreneur, surcroît qui lui est ordinairement enlevé par la concurrence.


Épargnes. Ce sont les portions de profits que l’on ne consacre pas à la consommation improductive, que l’on met en réserve pour ajouter à ses capitaux. C’est l’accumulation des épargnes qui forme les capitaux.


Exportation. C’est l’action de faire transporter des marchandises dans l’étranger.

L’exportation des monnaies, ou des matières d’or et d’argent ? n’a rien de plus fâcheux que celle de tout autre produit ; car,

Sous le rapport des valeurs, la valeur des métaux précieux ne vaut pas plus qu’une égale valeur en toute autre marchandise.

Sous le rapport de la production, les métaux précieux n’y servent pas plus que toutes les autres valeurs dont se compose le capital productif, et même peuvent être plus aisément suppléés que bien d’autres choses.

Sous le rapport de l’usage, ou de la consommation improductive, ils sont beaucoup moins nécessaires, et