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acheter des marchandises dans l’étranger, pour les faire revendre dans l’étranger aussi.

D’autres personnes entendent par commerce de transport, l’industrie de l’armateur qui voiture sur ses navires, moyennant un fret, des marchandises qui ne sont pas à lui. Mais cette industrie, quand l’armateur n’achète et ne vend pas, analogue à celle des rouliers sur terre, mérite à peine le nom de commerce ; c’est le. loyer d’un navire, d’un instrument.


Commerce Extérieur. C’est l’industrie qui consiste à acheter des marchandises produites dans l’intérieur pour les envoyer et les faire vendre dans l’étranger ; ou bien à acheter des marchandises dans l’étranger pour les revendre dans l’intérieur. Ordinairement on fait de suite ces deux opérations ; c’est-à-dire, qu’on fait revenir en marchandises du dehors, la valeur des marchandises indigènes qu’on a envoyées. On appelle cela faire des envois et recevoir des retours.


Commerce intérieur. C’est l’industrie qui consiste à acheter des marchandises au pays pour les revendre dans un autre lieu du même pays, ou bien à les acheter en gros pour les revendre en détail. C’est de beaucoup le plus important des commerces, même chez les peuples qui ont le commerce extérieur le plus vaste[1].

  1. Aussi, quand les circonstances politiques interrompent les relations extérieures, une nation ressent la privation de quelques marchandises exotiques, et de quelques profits qui naissaient du commerce extérieur ; mais elle n’en reçoit pas des coups aussi profonds, aussi sensibles, que des lois et des événemens qui portent atteinte à son industrie intérieure.