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dustrie. Prenons, quant à présent, ce taux comme une quantité donnée. Le total de ces frais formera la valeur naturelle de chaque produit.

Ainsi la valeur naturelle du blé se compose :

1°. Des profits de la terre[1] où il aura poussé, pendant la durée de la production.

2°. Des profits du capital du propriétaire ou du fermier qui aura exploité cette terre, pendant la durée de la production également.

3°. Des salaires de toutes les personnes industrieuses qui auront concouru à cette production.

Pour connaître la valeur naturelle de la farine, il faut ajouter au profit du capital qui a fertilisé la terre, les profits de celui du meunier, et les salaires de son industrie.

Pour connaître la valeur naturelle du pain, il faut ajouter aux profits déjà désignés, ceux du capital et de l'industrie du

  1. Je ne dis pas du fermage, parce que ces profits se perçoivent, que la terre soit louée, ou qu'elle soit mise en valeur par son propriétaire. J'en dis autant des profits du capital, qui ne portent le nom d'intérêts que lorsque le capital est prêté.