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Écosse, pour persuader au gouvernement de son pays d'établir une banque de circulation[1]. La banque qu'il forma en France en 1716, était fondée sur ces principes. Les billets qu'elle mit en circulation, s'exprimaient ainsi :

« La banque promet de payer au porteur à vue … livres, en monnaie de même poids et au même titre que la monnaie de ce jour, valeur reçue, à Paris, etc. »

La banque qui n'était encore qu'une entreprise particulière, payait régulièrement ses billets chaque fois qu'ils lui étaient présentés. Ils n'étaient point encore un papier-monnaie. Les choses continuèrent sur ce pied jusqu'en 1719, et tout alla bien[2]. À cette époque le roi, ou plutôt le régent, remboursa les actionnaires, prit l'établissement entre ses mains, l'appela banque royale, et les billets furent ainsi conçus :

« La banque promet de payer au por-

  1. Cet écrit, traduit en français pendant que Law était contrôleur général de France, est intitulé : Considérations sur le Commerce et sur l'Argent
  2. Voyez dans Dutot, vol. II, pag. 200, quels furent les magnifiques résultats du système dans ses commencemens