Page:Say - Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, 1818.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un rapprochement de ces momens de tranquillité et de bonheur, avec les horreurs du massacre que décrit le poëte ; et cette pensée a quelque chose d’attendrissant, comme tout ce qui tient aux regrets.


C’est quelque chose d’assez niais que de faire l’éloge de la nature, de la belle, féconde, variée, majestueuse nature. La nature est ce qui est ; c’est ce qu’il y a de mal comme ce qu’il y a de bien ; en-faire l’éloge c’est faire l’éloge d’une bruière comme d’une verte prairie, de la pluie comme du beau tems, de la petite vérole comme d’une belle femme. Que ces auteurs donc qui, d’un parti pris, veulent vanter les ouvrages de la nature par opposi-