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l’entrainement de l’opinion dominante au moment qu’on écrit : elle exerce toujours plus ou moins d’influence sur notre manière de sentir ; excepté chez les esprits très élevés, dont l’horizon s’étend au loin.


L’auteur qui est homme du monde et convive aimable, est rarement connu de la postérité. Manque-t-il de connaissances, d’esprit, de talen ? Non sans doute ; mais le centre de ses combinaisons, c’est le goût de son cercle auquel il veut plaire. Remarquez qu’il en est ainsi même quand l’écrivain est homme de mérite, et sa cotterie célèbre par l’esprit et le savoir. Elle a toujours des intérêts, des affections, des opinions régnantes, que chacun de