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cher leurs infirmités, c’est leur faire une mortelle injure.


Une des plus grandes preuves de médiocrité, c’est de ne pas savoir reconnaître la supériorité là où elle se trouve réellement.


Il y a une espèce de communion entre les gens d’esprit et de mérite. Ils se comprennent tout de suite. Certaines époques de leurs vies ont eu des rapports dès avant qu’ils se soient connus. Les hommes et les événemens, sans qu’ils aient eu besoin de se parler, leur ont inspiré des réflexions pareilles ; ils se retrouvent dans les livres, dans les mémoires laissés par quelques uns d’entr’eux. Les gens médiocres n’en-