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aux nations qui prétendent à être bien administrées, et qui ne veulent pas être conquérantes[1].
Le courage civil s’il est mal-entendu, n’est funeste qu’à lui-même. Il a souvent sauvé les peuples ; et ne leur a jamais été contraire. Quel mal peut faire un homme dont le courage n’est pas de massacrer, de ravager, de dompter, mais de périr ?
Une société qui connaîtrait ses vrais intérêts, ne distribuerait donc jamais son admiration, ses décorations, et ses récompenses, au courage militaire, mais au courage civil.
On peut connaître qu’une nation
- ↑ De notre tems, l’Europe n’a été ravagée que par des troupes régulières, et n’a été sauvée que par des milices.