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rieurs doivent être préférés par eux ? Ne pensez-vous pas que l’homme qui cherche des esclaves doit s’accommoder de préférence du chien, animal rampant qui n’emploie les facultés dont le ciel l’a doué, qu’au service d’un maître ; qui se soumet aux caprices et lèche la main de l’injustice comme celle de la bienfesance ? Ne trouvez-vous pas que l’autre caractère peut seul s’accommoder de l’indépendance, de l’égoïsme du chat, animal qui n’est point malfesant quand il n’est pas poussé à bout par la faim ou par les mauvais traitemens, mais qui conserve l’indépendance de ses goûts plus que tout autre domestique ?

Buffon fait un crime au chat d’aimer ses aises, de chercher les meubles