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qui lisent ; car ce sont eux qu’il s’agit de tromper ou de détromper.


C’est une chose qui m’a toujours semblé une insulte au public, que ces discours d’apparat, où un orateur prononce en termes ronflans, le contraire de ce qu’il pense, devant une assemblée qui sait le contraire de ce qu’il dit. Expliquez-moi comment ce public imbécille peut digérer sans avoir l’air d’en être trop incommodé, des bassesses auxquelles il a l’air de prendre part, des mensonges qu’il ne peut contredire, et des sottises qu’il ne lui est pas permis de siffler.


Tous les gouvernemens, sans exception, les mauvais comme les