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recevaient leurs prix des mains des jeunes filles, et celles-ci soupiraient toujours après le retour des fêtes nationales.

Les mères jouissent dans leurs enfans : ce furent elles qui menaient par la main leurs fils au concours, et qui les accompagnaient ensuite au lieu où les attendait la couronne. Les Olbiens flattèrent l’orgueil maternel : l’amour maternel adora leurs institutions.

L’homme parvenu à sa maturité, est avide de pouvoir et de distinctions. Ce penchant, lorsqu’il est effréné, fait les tyrans ; bien dirigé, il peut former les bons citoyens. Les grades militaires et les emplois qui avaient rapport à la police des fêtes, étaient donnés aux hommes qui s’y étaient distingués ; mais en même temps, il fallait qu’ils possédassent les autres talens reconnus nécessaires ; il fallait qu’on ne pût citer aucun trait honteux pour les candidats, et le désir de remporter des prix de pure adresse, dut être accompagné de projets favorables aux mœurs et à l’instruction.