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vers le même but) deviennent nécessaires.

Ces délassemens peuvent être favorables ou contraires à la morale. Ils lui sont contraires, lorsqu’ils deviennent nuisibles ; tels étaient les combats des gladiateurs chez les Romains ; tels sont les divertissemens d’un peuple grossier qui ne sait se délasser du travail, qu’en se livrant aux excès de la débauche et à tous les genres de désordres, c’est à-dire en faisant son mal et celui des autres.

Pour que les délassemens soient moraux, il suffit qu’ils n’aient point d’effets funestes ; car ils produisent un bien par cela seul qu’ils délassent, et redonnent à nos facultés le ressort nécessaire pour continuer les travaux utiles. Lorsqu’à cet avantage, ils joignent celui d’ajouter, soit au physique soit au moral, quelques perfections à nos facultés ou à nos goûts, ils sont encore préférables.

Cependant il faut prendre garde qu’à force