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mœurs générales qui elles-mêmes furent le fruit de l’ensemble des autres institutions. Les vertus domestiques et privées étant estimées et révérées parce qu’elles étaient utiles, et un mauvais ménage étant un obstacle qui repoussait également l’estime et la fortune, on donna beaucoup d’attention à ces égards habituels qui adoucissent les mœurs, et qui, s’il est permis de s’exprimer ainsi, veloutent le chemin de la vie.

Plusieurs professions dont l’effet est d’endurcir le cœur ou d’aigrir le caractère, furent interdites aux femmes, et elles jouirent de quelques privilèges analogues à leurs goûts et à leurs qualités. Ce fut à elles que le gouvernement confia l’exercice de la bienfaisance nationale ; il protégea les associations que plusieurs d’entre elles formèrent en faveur des filles à marier, des femmes en couches ; associations louables qui présentent le touchant tableau de la faiblesse généreuse, faisant cause commune avec la faiblesse infortunée.