Page:Say - Olbie.djvu/56

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vérité, se fit cruellement sentir dans l’enfance de la République olbienne, diminua, et finit par disparaître tout à fait à mesure que le peuple devint plus éclairé.

Quand les citoyens d’un même état peuvent se rapprocher, se voir et s’entendre à leur aise, ils découvrent bientôt parmi eux ceux qui méritent d’être estimés ; or, comme leur intérêt est d’élire des personnes incapables d’abuser de leurs emplois pour les tourmenter et les voler, ils laissent de côté l’intrigant, et choisissent l’homme de bien.

Afin que les citoyens d’un même canton apprissent à se connaître, les Olbiens instituèrent dans chaque arrondissement, non des sociétés politiques (R), mais des sociétés de délassement où tous les citoyens inscrits sur le registre civique se rendaient souvent le soir, principalement aux jours du repos. Ils pouvaient même y conduire leur famille.

    écrit en l’an vii. La constitution de l’an viii prévient une partie de ces inconvéniens.