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dité, à la paresse, au vol quelquefois, et entretiennent cette disposition, funeste à la prospérité des empires, et qui consiste à compter plutôt, pour sa fortune, sur le hasard que sur son industrie[1]. Ils étaient loin, par conséquent, d’autoriser, et encore plus d’encourager la publication de ces livres de magie, où l’on emploie des explications de rêves, des calculs de nécromance, pour induire le misérable à porter chez un receveur, le dernier écu qu’il possède, l’écu avec lequel il allait acquitter une dette ou bien acheter le diner de ses enfans. Impôt funeste ! supporté par le besoin qui désire d’acquérir, et non par l’opulence qui a mille moyens plus assurés de grossir son trésor.

De même que les loteries, les maisons de jeux disparurent ; et lorsqu’on traversait le

  1. L’ouvrier qui se flatte de l’espoir de gagner 30 ou 40 mille francs dans quelques minutes, travaille de mauvaise grâce pour gagner 30 ou 40 sols par jour ; et néanmoins ce dernier travail est le seul productif, le seul qui contribue à enrichir l’État.