rir avec moi dans cette entreprise. Que ceux de mes concitoyens qui sont faits pour influer sur les mœurs nationales, par leurs places ou par leurs talens, se livrent enfin à l’accomplissement de cette œuvre louable et grande. Puissent-ils concevoir combien il doit en résulter de solide gloire pour eux-mêmes, et de bonheur véritable pour tous !
Après la révolution qui permit aux Olbiens de se conduire, non plus d’après d’anciens usages, mais suivant les conseils de la raison, les chefs de la nation s’attachèrent à diminuer la trop grande inégalité des fortunes ; ils sentirent que, pour se former de bonnes mœurs, la situation la plus favorable dans laquelle une nation puisse se trouver, est celle où la majeure partie des familles dont elle se compose, vit dans une honnête aisance, et où l’opulence excessive est aussi rare que l’extrême indigence.
La misère expose à des tentations continuelles ; que dis-je ? à des besoins impé-