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le mal ; jamais à l’enseigner. Ils peuvent vouloir communiquer leurs préjugés ; mais si les institutions qui les ont nourris n’existent plus, ces préjugés ne germeront pas au sein de leurs enfans. Les pères sont ignorans… : on peut compter sur l’orgueil paternel qui les fait jouir du mérite et des succès de leurs fils. Enfin, si d’excellens instituteurs existent, si l’avenir respire dans les écrits de quelques grands hommes, cette nation ne doit désespérer de rien. J’appelle grands hommes ceux qui, dans le mouvement général vers un perfectionnement, ont devancé leur siècle.

Une nation qui a de mauvaises mœurs et de bons livres, doit de tout son pouvoir favoriser l’enseignement de la lecture.

L’indigent, assailli par tous les besoins, regarde des signes noirs empreints sur des feuilles blanches, comme une savante futilité. Il ignore que les plus sublimes connaissances, que les utiles notions de l’économie politique, par exemple, sources fécondes de