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malgré l’impossibilité de faire l’application de quelques-uns de ses préceptes, même des principaux, a produit une révolution dans la manière d’élever les enfans ; et si jamais la moitié des habitans de la France parvient à savoir lire, et à comprendre seulement la moitié de ce livre important, l’influence en sera prodigieuse. Alors un discours comme celui-ci deviendra la chose du monde la plus inutile.

S’il n’est pas de mon sujet de poser les principes d’une bonne éducation, je dois au moins chercher par quels moyens la généralité d’une nation encore très-retardée, peut être amenée à les adopter ; car une partie de la morale à fonder actuellement, est celle qui portera les hommes à répandre de bonnes semences pour l’avenir.

Et d’abord, comment une nation qui n’aurait que de mauvaises habitudes, pourrait-elle en donner de bonnes à ses jeunes citoyens ? Elle ne doit pas en abandonner l’espoir. Les pères peuvent se croire intéressés à faire