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vin, bat sa femme, corrompt par son exemple des enfans qui pourraient devenir l’appui de sa vieillesse, et qui enfin ruine sa santé et meurt à l’hôpital, calcule moins bien que cet ouvrier diligent qui, loin de dissiper ses petites épargnes, les accumule, ainsi que leurs intérêts, se fait un sort sur ses vieux jours, et passe l’âge du retour au sein d’une famille active qu’il a rendue heureuse, et dont il est adoré.

C’est sur-tout dans un état libre qu’il importe que le peuple soit éclairé. C’est de lui que s’élèvent les pouvoirs, et c’est du sommet du pouvoir que découle ensuite la vertu ou la corruption ; c’est entre les mains des gens en place que sont toutes les nominations, toutes les institutions et l’ascendant de l’exemple. S’ils sont ineptes, méchans et corrompus, l’ineptie, la perversité et la corruption inondent toute la pyramide sociale.

Telle est, selon moi, l’influence qu’exercent sur les mœurs les deux parties qui constituent l’éducation.