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Qu’on y prenne garde ; qu’on se hâte de réformer dans nos usages ce qui tend à pervertir nos mœurs. Il s’agit, pour nous, d’exister ou de périr ; car une république sans des mœurs républicaines, ne saurait subsister.



Une fois un homme alla leur recommander son bienfaiteur : ils couronnèrent à la fois le bienfaiteur et l’obligé. Page 62.

Je sais fort bien tout ce qu’une pareille institution rencontrerait d’opposition parmi nous. Elle aurait pour ennemis, d’abord les hommes à qui les bonnes mœurs sont indifférentes, et ensuite tous les esprits étroits. Mais ce ne sont pas ces gens-là que doit consulter un gouvernement fortement intentionné pour le bien. Ils sont depuis long-temps en possession d’y mettre des entraves. « Vos idées, dit Saint-Lambert qui les connaissait, seront traitées de chimériques, et vos desseins de romanesques, par les hommes faibles et bornés, qui croient insensé tout ce qu’ils ne peuvent comprendre, et impossible tout ce qu’ils ne peuvent faire ». C’est parce que les personnes de cette espèce sont extrêmement nombreuses, qu’il faut en général plus de constance et de courage qu’on