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dans ses ouvrages, ils ont décrédité ce qui s’y trouve de beau, de sublime, d’admirable ; ils ont engendré ses détracteurs.

Pour moi, j’aimerais mieux qu’il n’eût pas écrit sa diatribe contre les connaissances humaines. Les principes m’en paraissent faux, les conséquences forcées, et les exemples nullement concluans. Voici un de ces exemples les plus brillans :

« Que dirai-je de cette métropole de l’empire d’orient qui, par sa position, semblait devoir l’être du monde entier, de cet asyle des sciences et des arts proscrits du reste de l’Europe, plus peut-être par sagesse que par barbarie ? Tout ce que la débauche et la corruption ont de plus honteux ; les trahisons, les assassinats et les poisons de plus noir ; le concours de tous les crimes de plus atroce : voilà ce qui forme le tissu de l’histoire de Constantinople ».

C’est bien vrai. L’histoire du Bas-Empire est une des plus dégoûtantes qu’on puisse lire. Mais n’est-ce pas plutôt parce que les Romains y transportèrent leurs vices et leur corruption, que parce qu’ils y transportèrent leurs arts ? Pourquoi chercher une cause indirecte et disputée, lorsqu’il y en a une directe et naturelle ?

Les mêmes excès qui avaient souillé les règnes des Tibères et des Nérons, se répétèrent dans l’empire grec, avec un caractère plus hideux et